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Editorial
Numéro
Le Nouveau Praticien Vét équine
Volume 17, Numéro 60, 2023
Affections de l’appareil locomoteur - 1re partie
Page(s) 7 - 7
DOI https://doi.org/10.1051/npvequi/2024022
Publié en ligne 24 juillet 2024

Les affections de l’appareil locomoteur restent en bonne place sur le podium des motifs de consultation du praticien équin, que ce soit en activité d’itinérant ou en clinique. Le spectre s’étend des boiteries avérées, plus au moins fortes, jusqu’aux dorsalgies et aux contre-performances liées à une atteinte locomotrice, dont les signes sont souvent très subtils. Des chevaux de tout type et de tout âge peuvent être atteints, le praticien peut ainsi se trouver un jour face à un cheval de trait au travail de débardage avec une boiterie marquée, et le lendemain devant un cheval pratiquant le CSO à haut niveau et qui n’égale plus sa performance habituelle du fait d’une gêne minime.

Le rôle du praticien lors du diagnostic est alors de localiser et caractériser ces atteintes avec précision. Sans cela, une thérapie ciblée et efficace n’est pas possible.

Dans la grande majorité des cas, la cause sous-jacente est liée à une douleur musculosquelettique présente en un ou plusieurs sites, qui incite le cheval à diminuer la durée ou l’intensité de sollicitation de la zone atteinte, ce qui rend son allure irrégulière (il « boite ») ou modifie sa façon de bouger son corps et de sauter. Ces adaptations peuvent ensuite conduire à des surcharges et des atteintes secondaires d’autres parties du système locomoteur. Le rôle du praticien lors du diagnostic est alors de localiser et caractériser ces atteintes avec précision. Sans cela une thérapie ciblée et efficace n’est pas possible. La localisation repose sur un examen clinique détaillé comprenant une palpation et une observation statique et dynamique. Les anesthésies sémiologiques constituent une aide précieuse à cette localisation : un article de rappel et deux fiches techniques de réalisation leur sont dédiés.

Mais le vétérinaire équin n’est pas le seul professionnel à se préoccuper des affections de l’appareil locomoteur : il y a tout d’abord le maréchalferrant, qui voit le cheval très régulièrement et se trouve, par conséquent, en première ligne pour détecter des anomalies. D’où l’intérêt d’ouvrir ce dossier par le point de vue du maréchal-ferrant. Enfin, nombreux sont les chevaux qui sont suivis par des ostéopathes et professionnels d’autres disciplines de Médecine Manuelle, dont les observations peuvent également fourni r des éléments indispensables pour parvenir à un diagnostic. L’approche par la Médecine Manuelle est détaillée dans un second article, afin de faciliter la compréhension et la collaboration efficace entre les différentes disciplines.

La suite du diagnostic, à savoir la caractérisation des atteintes, passe le plus souvent par des techniques d’imagerie classiques ou avancées. La seconde partie de ce dossier, à suivre dans le prochain numéro, s’y plongera plus en détail, mais pour vous tenir en haleine, le dernier article de ce numéro présente l’intérêt et les diverses indications des techniques avancées telles que l’IRM, le scanner et la scintigraphie.

En vous souhaitant bonne lecture !


© EDP Sciences, 2024

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